À quelques mois de la légalisation du cannabis, il est difficile de prévoir comment les institutions d’enseignement vont gérer le dossier cannabis et vie étudiante. D’un côté, le gouvernement tente de décourager la consommation de cannabis chez les jeunes. Parallèlement, les formations en lien avec l’industrie de la marijuana auront le vent dans les voiles dès l’automne prochain. Il semble également que les jeunes soient déjà familiers avec le cannabis, et nous ne parlons pas ici de connaissances purement théoriques. Sera-t-il possible de réconcilier l’approche du gouvernement avec la réalité des campus?
La marijuana et les jeunes Québécois
Rappelons que l’âge minimal pour se procurer et consommer légalement de la marijuana au Québec sera de 18 ans. Ceci dit, la majorité des étudiants qui commencent le CÉGEP sont âgés de 17 ans. Dans ce contexte, les jeunes qui sont inscrits dans un programme en lien avec le cannabis devront manipuler la plante sans jamais en consommer, du moins sur papier. Ce simple paradoxe risque d’être problématique, surtout dans les rassemblements où les élèves un peu plus âgés décideront d’allumer quelques joints pour célébrer la fin d’une longue session.
Selon des statistiques récentes, 31% des jeunes âgés de 15 à 17 ans consomment du cannabis au Québec. Ce pourcentage grimpe d’ailleurs à 41% chez les Québécois âgés de 18 à 24 ans. Nous sommes donc en droit de douter de l’efficacité des récentes campagnes de prévention. Ajoutons à cela que des succursales de la SQDC ouvriront bientôt leurs portes à quelques centaines de mètres de plusieurs CÉGEPS et Universités. Ce sera une tentation bien difficile à ignorer!
Une substance populaire chez les étudiants canadiens
Selon un sondage récent, le cannabis est déjà très populaire sur les campus canadiens. Seulement à l’Université de Calgary, 52% des étudiants affirmaient avoir déjà consommé de la marijuana. De plus, il semble que 38% des étudiants médicamentés décident de remplacer leurs prescriptions par du cannabis médical. L’usage de cette plante est donc ancré dans les mœurs des étudiants partout au pays.
Sources : Montreal Gazette et The Conversation