La question de la divulgation des données bancaires inquiète plusieurs voyageurs depuis quelques mois. Or, il semble qu’il ne s’agit pas de simple paranoïa. Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada prévient les citoyens qu’il serait plus sage de payer en argent comptant, s’ils désirent faire l’achat de cannabis.
Des données possiblement compromises
Déjà au mois de septembre, certains observateurs sonnaient l’alarme à ce sujet. Plusieurs institutions financières majeures utilisent des serveurs situés aux États-Unis. Les autorités de ce pays peuvent, si elles le désirent, consulter les informations jugées pertinentes. Évidemment, cela pourrait inclure vos dépenses effectuées par carte de crédit. Cette simple possibilité suffit à glacer le sang des voyageurs qui ont déjà peur d’être refoulés à la frontière américaine parce qu’ils sont impliqués dans l’industrie du cannabis.
Rien de très rassurant
Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a confirmé la semaine dernière que « Le cannabis est illégal dans la plupart des pays en dehors du Canada. Les renseignements personnels des consommateurs de cannabis sont donc très sensibles. Par exemple, certains pays peuvent refuser l’entrée à des personnes s’ils savent qu’elles ont acheté du cannabis, même légalement ».
De plus, l’organisation recommande fortement aux amateurs de cannabis de demander aux employés des dispensaires s’ils conservent leurs données sur des serveurs étrangers. Si c’est le cas, il serait plus sage de toujours payer vos achats en argent comptant. Évidemment, il faut pour cela avoir accès à une boutique physique. Ce n’est toujours pas le cas dans la province de l’Ontario, ni dans plusieurs municipalités du Québec qui s’opposent à l’ouverture de succursales de la SQDC sur leur territoire.
Rappelons que l’Ontario Cannabis Store a déjà subi une brèche de sécurité importante en novembre dernier. Des informations reliées aux achats en ligne furent consultées par un individu qui abusait du service de suivi des colis de Postes Canada. Environ 4500 clients furent affectés par ce problème.
Dans ce contexte, le commissariat recommande aux boutiques de cannabis de ne recueillir que les informations strictement nécessaires reliées aux clients, afin de protéger leur vie privée.
Sources :