Des appareils de dépistage dispendieux et inefficaces?

Des appareils de dépistage dispendieux et inefficaces?

Dans la foulée de la légalisation du cannabis récréatif, les forces policières canadiennes se devaient de rassurer la population en ce qui a trait à la conduite avec les facultés affaiblies. Les forces de l’ordre ont pris la décision de se fier au Dräger Drugtest 5000.

Il s’agit d’un appareil conçu en Allemagne qui permet de détecter le taux de THC dans l’organisme par la salive d’un individu. Chaque unité se vend aux alentours de 6000 $. Le gouvernement fédéral a d’ailleurs approuvé ce produit le mois dernier. Seulement, des rapports inquiétants suggèrent que cet engin souffre de plusieurs défauts techniques.

Un appareil qui sème la controverse

Des rumeurs persistantes suggèrent que le Dräger Drugtest 5000 ne performe pas très bien au froid. En raison de sa conception, ce dispositif fonctionne bien à des températures situées entre 4 et 20 degrés Celsius. Voilà un point qui risque de poser problème au Canada!

De plus, une étude scientifique en provenance de la Norvège démontre que l’appareil fournit souvent des lectures erronées dans 14,5 % des cas. Dans ces conditions, des avocats croient que les tribunaux vont être submergés par des contestations étant donné la fiabilité douteuse de l’instrument.

La compagnie Dräger en mode défensif

Suite à la publication de ces informations inquiétantes, la compagnie Dräger a procédé à une démonstration de son produit à Toronto. Les représentants de la compagnie assurent aux services policiers que l’engin est fiable dans 95 % des cas, contrairement à ce qu’affirme l’étude citée précédemment. De plus, il est suggéré de conserver la principale composante du Dräger Drugtest 5000 à l’intérieur de la voiture de patrouille afin qu’il soit protégé du froid.

Ces commentaires se veulent rassurants. Malgré tout, les services policiers d’Ottawa ont déjà annoncé qu’ils ne prévoient pas investir dans cet appareil. Il l’ont ainsi jugé peu adapté à la réalité canadienne.

Sources : The Globe and Mail et Global