Plusieurs observateurs critiquent le manque d’uniformité législative concernant la marijuana récréative. Effectivement, on impose des lois très différentes d’une province à l’autre au Canada. Pour compliquer la situation, les municipalités se prémunissent également de règlements spécifiques pour réglementer la consommation de cannabis. Ironiquement, un problème semblable existe à l’intérieur même de la Chambre des communes d’Ottawa. Celui-ci concerne la consommation de cannabis des députés.
Pas de règlements pour encadrer les députés
Les employés de la colline parlementaire sont assujettis à des règlements clairs en ce qui concerne la consommation de cannabis. Par exemple, les officiers de la Gendarmerie royale qui y travaillent doivent s’abstenir de consommer cette substance 28 jours avant leur entrée en service. Les autres employés du parlement recevront bientôt des instructions claires à ce sujet, une fois que la politique de travail sera finalisée.
Cela dit, les députés élus ne sont pas des employés de la Chambre des communes. Ainsi, ces derniers ne sont pas tenus de se plier à des règles spécifiques en ce qui concerne la consommation de cannabis. Les différents partis politiques doivent imposer leurs propres règles en la matière. Tous ne s’entendent pas sur ce qui est acceptable entre les murs du parlement.
Les partis responsables de leurs députés
De son côté, Jagmeet Singh, le chef du NPD, dit laisser cette question à la discrétion de ses députés. Ces derniers doivent seulement se présenter au travail dans un état convenable. Cette politique est depuis longtemps en application, notamment pour gérer la consommation d’autres substances comme l’alcool ou les médicaments.
De manière similaire, le premier ministre Trudeau affirme que l’actuelle politique de son parti suffit à encadrer la consommation de cannabis. Essentiellement, les députés doivent être en état d’effectuer leurs fonctions sans être sous l’effet de substances handicapantes.
Quant à eux, les conservateurs estiment qu’il devrait y avoir une directive claire à ce sujet de la part des responsables de la Chambre des communes. Pierre Poilievre est député de ce parti. Il affirme que si l’un des leurs se présente intoxiqué au travail, il sera immédiatement exclu de la formation.
Ajoutons que pour le moment, les sénateurs ne sont pas soumis à des directives particulières reliées au cannabis.
Source : CBC