Des études biaisées aux États-Unis?

Selon une toute nouvelle étude, il semble que les recherches menées par le gouvernement fédéral américain à propos du cannabis sont biaisées. En effet, la variété de cette plante utilisée pour les études serait extrêmement douteuse. Cette nouvelle remet en question plusieurs résultats publiés dans les périodiques scientifiques lors des dernières années.

Une variété douteuse

Pour bien comprendre la situation, il faut savoir que tout le cannabis destiné à la recherche scientifique aux États-Unis provient de laNational Institute On Drug Abuse (NIDA). Cette institution est la seule qui est autorisée à fournir aux chercheurs universitaires des plants. Or, une équipe de la University of Northern Colorado vient de découvrir que ce système implique une faille majeure.

En effet, il semble que le cannabis produit par la NIDA soit génétiquement très différent des variétés de cannabis qui sont généralement consommées par les malades ou les amateurs de marijuana récréative. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs analysèrent 49 différentes variétés de cette plante. Cet échantillon incluait de l’indica, de la sativa, des hybrides et bien sûr, le fameux cannabis NIDA. Étonnamment, les analyses génétiques révèlent que cette dernière variété a surtout des points en commun avec le simple chanvre.

Des études désormais douteuses?

En gros, les études commanditées par le gouvernement fédéral américain se basent sur une forme de cannabis comparable au chanvre. Évidemment, dans la réalité, les gens consomment de la marijuana qui contient des taux de CBD et de THC très différents. Les effets ressentis ne seront assurément pas les mêmes. Par exemple, un patient médicamenté qui consomme du cannabis à haut taux de THC ressentira des effets beaucoup plus apaisants que s’il consommait la variété NIDA.

Il ne faut donc pas se surprendre si certaines études en viennent à la conclusion que cette plante n’est pas efficace. Ce résultat s’explique par l’utilisation d’une variété de cannabis inutile lors de la recherche. Vous avez beau fumer tout le chanvre du monde, vous ne ressentirez pas d’effets apaisants puisque cette espèce ne contient presque pas de THC!

Ainsi, les chercheurs de l’University of Northern Colorado suggèrent de diversifier les variétés de cannabis utilisées lors des études. Il serait alors possible d’avoir une bien meilleure idée des bénéfices et des risques posés par cette plante. Si rien n’est changé, les résultats obtenus pourraient nuire à la recherche scientifique plutôt que de favoriser la connaissance. 

Sources :

MarijuanaMoment.net

TheStranger.com