Deux « entrepreneurs » illicites de l’Ouest canadien estiment que la légalisation du cannabis bénéficie surtout au marché noir. Ces individus affirment faire des affaires en or depuis le mois d’octobre dernier. Si l’on en croit ce duo composé d’un revendeur et d’un producteur, les choses ne risquent pas de changer de sitôt.
Une pénurie qui fait le bonheur des trafiquants
Les deux hommes, qui désirent évidemment garder l’anonymat, expliquent qu’en raison de la pénurie généralisée de cannabis récréatif, les clients se jettent dans leurs bras pour trouver de la marchandise. Si l’on prend en considération le prix élevé du cannabis légal, il ne serait pas surprenant qu’un nombre considérable de clients se dirigent effectivement vers le marché noir.
Tim produit du cannabis illégalement dans un entrepôt de la région de la Colombie-Britannique. Selon lui, il est évident que le gouvernement n’a pas les moyens de ses ambitions. La demande en cannabis est beaucoup plus élevée que ce que les producteurs peuvent cultiver annuellement. Il estime également que la qualité du cannabis produite par certaines compagnies est médiocre. Quelques uns des producteurs autorisés en seraient à leurs premiers essais, alors que certains revendeurs de la région de Kootenay disposeraient de plus de 40 années d’expérience avec cette plante.
Aller à la pêche aux clients
De son côté, Greg opère son réseau de distribution de cannabis à Calgary. Sa marchandise, qui provient des serres de Tim, est déjà réputée dans toute la ville. Afin de trouver de nouveaux clients, Greg tend sa carte professionnelle à ceux et celles qui ressortent des boutiques autorisées de cannabis. Notre revendeur prétend que les clients sont rapidement charmés par la qualité de son service, et du fait qu’il livre directement à domicile. Toujours selon Greg, 80% de ceux qui acceptent un échantillon finissent par le recontacter pour faire des achats.
Il est donc évident que le processus de légalisation du cannabis devra s’échelonner sur plusieurs années. Étant donné l’efficacité des artisans du marché noir, les entrepreneurs autorisés devront mettre les bouchés doubles afin de convaincre la clientèle de débourser quelques dollars supplémentaires pour obtenir du cannabis légal.
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