Des permis de vente de cannabis réservés aux autochtones

Le gouvernement ontarien prévoit remettre huit permis de vente de cannabis destinés spécialement aux entrepreneurs des réserves autochtones. Cette décision fait le bonheur des entrepreneurs amérindiens qui espèrent bien mettre la main sur l’un des précieux documents. Ces permis permettront aux habitants des petites communautés de se procurer directement du cannabis légal.

Une nouvelle qui suscite beaucoup d’intérêt

Ron Archie est le conseiller de la Première Nation de Couchiching. Ce dernier est très enthousiaste à l’idée de présenter la candidature de sa réserve. En effet, il avait fait la demande d’un permis de vente de cannabis dès janvier dernier, mais les premiers documents étaient réservés aux municipalités de 50 000 habitants et plus. Bien que les membres de la Nation de Couchiching puissent commander du cannabis en ligne, plusieurs préfèrent éviter d’utiliser leur carte de crédit à cet effet, par souci de confidentialité.

Monsieur Archie croit que l’obtention d’un permis de vente de cannabis ferait une grande différence dans sa communauté. Pour le moment, la plupart des consommateurs s’en procurent sur le marché noir, ce qui ne fait qu’encourager la prolifération des plantations illicites et la présence du crime organisé.

Une question d’autonomie

En plus d’avoir des effets pragmatiques sur les communautés locales, l’allocation de permis de vente destinés aux autochtones revêt aussi une valeur symbolique. Ron Archie explique que plusieurs Amérindiens espéraient que la loi provinciale laisserait aux communautés autochtones le droit de gérer le cannabis comme elles l’entendent. Pour le moment, ce pouvoir demeure entre les mains du gouvernement.

Dans un communiqué de presse, le gouvernement ontarien a stipulé « collaborer avec les Premières Nations souhaitant élaborer leurs propres approches en matière de cannabis ». Monsieur Archie estime que ces huit permis réservés aux autochtones sont un excellent point de départ. Afin d’obtenir l’un de ces documents, les entrepreneurs doivent avoir l’autorisation du conseil de la collectivité et du chef lui-même. Les demandes reçues seront traitées dès le 31 juillet 2019.

Sources :

CBC.ca

ICI.radio-canada.ca