Il est intéressant de constater qu’un grand nombre de policiers sont désormais impliqués dans l’industrie canadienne du cannabis. Après des années passées à traquer les producteurs et les revendeurs, ces nouveaux retraités décident d’offrir leurs compétences uniques aux plus offrants. Voici un aperçu de ce phénomène particulier.
Un recrutement qui s’intensifie
Bien que cette tendance ne soit pas une nouveauté, le sujet est revenu dans l’actualité dernièrement. En effet, la compagnie de cannabis médical Together Pharma vient d’offrir à Yohanan Danino un poste important au sein de son conseil d’administration. Monsieur Danino supervisait auparavant les forces policières d’Israël. Il s’agit d’un exemple parmi tant d’autres qui est bien représentatif de l’industrie moderne du cannabis.
Les producteurs de cannabis veulent attirer les anciens policiers en raison de leurs compétences uniques. Ces derniers maîtrisent les subtilités de la loi. C’est particulièrement important en Amérique du Nord, dans un contexte où ce marché est une zone grise. Aux États-Unis et au Canada, si vous produisez du chanvre légèrement trop concentré en THC, les forces de l’ordre peuvent s’inviter dans vos installations pour une perquisition surprise.
Ajoutons également que les policiers sont des experts de la sécurité. Ainsi, leur présence est essentielle sur les sites de production de cannabis ou de chanvre. Les champs où pousse cette plante sont souvent visités par des voleurs qui désirent s’en mettre plein les poches.
Pas toujours les bienvenus dans l’industrie
Alors que les propriétaires d’entreprises se réjouissent de l’arrivée de ces nouveaux spécialistes, d’autres se désolent de cette tendance. C’est notamment le cas de Jodie Emery, une Canadienne qui milite depuis de nombreuses années en faveur du cannabis. Elle estime que les policiers qui ont tout fait pour emprisonner de petits producteurs de cannabis ne devraient pas tenter de s’enrichir avec cette même plante. Emery soutient que les anciens policiers causèrent beaucoup de problèmes aux pionniers de ce domaine.
Sa déclaration fait suite à la décision de Gary Goodyear de se joindre à une clinique spécialisée dans les traitements à base de cannabis. Cet ancien ministre de Stephen Harper était à l’époque en faveur d’adopter la ligne dure contre ceux et celles qui produisaient ou revendaient de la marijuana.
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