La question en préoccupait plusieurs et nous savons enfin comment l’armée canadienne va réglementer l’usage du cannabis chez les soldats. Les militaires auront le droit de fumer la plante. Cependant, ils devront également se plier à des consignes très strictes étant donné leurs fonctions particulières.
Une politique inspirée des consignes en lien avec l’alcool
Selon le Lieutenant-Général Chuck Lamarre, le défi était d’élaborer une politique qui respectait le droit des Canadiens de consommer du cannabis, tout en assurant l’efficacité des forces armées. Ces nouvelles directives vont s’appliquer à tous les soldats. Elles seront également en vigueur pour les 30 000 civils qui œuvrent en tant que personnel de soutien.
L’armée n’autorisera évidemment pas les militaires à consommer du cannabis dans l’exercice de leurs fonctions. Ils ne pourront pas non plus amener avec eux cette substance sur des navires ou des avions militaires. De plus, il sera également interdit d’emporter de la marijuana à l’international.
Au quotidien, les soldats devront s’assurer de laisser passer huit heures entre leur consommation de cannabis et le début de leur journée de travail. Dans le cas du maniement d’une armée chargée ou d’un véhicule motorisé, le soldat devra être à jeun depuis 24 heures. Finalement, les membres des forces armées qui seront déployés dans un sous-marin ou un aéronef devront éviter de consommer du cannabis dans les 28 jours qui précèdent le début de la mission.
Une discipline de fer
Les superviseurs de l’armée ont été formés afin de détecter les symptômes d’une intoxication au THC, notamment les yeux vitreux ou un temps de réaction augmenté. Les soldats qui seront sous l’effet de cette substance s’exposent à des sanctions disciplinaires. Le Lieutenant-Général Chuck Lamarre se dit d’ailleurs confiant que très peu de militaires seront pénalisés pour de telles infractions. Selon lui, les soldats sont bien au fait de leurs responsabilités. Ils ne consommeront donc pas de cannabis à des moments critiques.