Si vous désirez vendre du cannabis récréatif au Canada dès le 17 octobre prochain, vous savez sans doute déjà qu’il est très difficile de faire de la publicité. Effectivement, la loi interdit strictement de faire la promotion de la consommation de marijuana. Cela dit, il va en falloir plus pour arrêter les publicistes les plus créatifs du pays, puisque le Canada connait présentement une période de flou juridique en ce qui concerne les publicités en lien avec le cannabis.
Des moyens détournés pour attirer les clients
D’ailleurs, les choses vont perdurer ainsi jusqu’à la légalisation officielle du produit. Ainsi, plusieurs compagnies tentent des campagnes de marketing particulièrement osées afin de fidéliser à l’avance les consommateurs. Par exemple, Canopy Growth a lancé une campagne publicitaire virale en Ontario qui met en valeur le slogan suivant : « Jusqu’à quelle heure est-ce que je peux vous appeler? Je vous appelle ou vous me contactez? Est-ce que Tweed est un code secret? ». En fait, Tweed est la marque de cannabis récréatif de Canopy Growth. Ces derniers tentent donc par tous les moyens d’inciter les gens à taper ce mot dans leur moteur de recherche. Ainsi, ils sauront vers qui se tourner dès la mi-octobre.
Dans la même veine, le distributeur de cannabis MedReleaf s’est installé dans une boutique pour y distribuer gratuitement des bières San Rafael ’71 à tous les visiteurs. Rappelons que selon la légende, la culture 420 serait née précisément à San Rafael en 1971, une bien étrange coïncidence, non? Dès le 17 octobre prochain, cette boutique sera utilisée par MedReleaf pour y vendre du cannabis récréatif. Une façon comme une autre d’attirer des clients!
Est-ce bien légal?
Deepak Anand estime que cette approche n’est pas conforme à la loi. Ce responsable aux relations gouvernementales chez Cannabis Compliance Inc. croit que Santé Canada n’a simplement pas le temps et les ressources pour traquer les publicistes contrevenants. Les responsables gouvernementaux se concentrent sur les festivals qui seraient tentés de faire la promotion du cannabis, surtout si des jeunes peuvent assister à ces événements.
Sources : Financial Post