Doug Ford secoue l’industrie canadienne du cannabis

Comme nous l’avons rapporté la semaine dernière, l’élection de Doug Ford en Ontario pourrait entraîner de profonds changements au modèle de vente de cannabis de la province. Au départ, l’ancien gouvernement prévoyait confier le monopole de la substance à une société d’État. Désormais, des rumeurs persistantes laissent croire que les compagnies privées pourraient également vendre du cannabis.

Les entreprises privées se ruent vers l’Ontario

Ce n’est un secret pour personne, Doug Ford est un grand adepte du libre marché. Depuis la semaine dernière, les compagnies privées se font compétition pour s’installer en Ontario. Plusieurs joueurs majeurs, notamment StarBuds, tentent par tous les moyens de louer des locaux pour s’installer à des lieux stratégiques un peu partout dans la province.

Si le projet du premier ministre Ford se concrétise, c’est un nouveau bassin de 2.5 millions de consommateurs qui s’ouvre au secteur privé du cannabis récréatif. Ce n’est donc pas une surprise si les compagnies canadiennes se jettent sur cette opportunité malgré que rien ne soit pour le moment officialisé. Selon Deepak Anand, un représentant de la compagnie Cannabis Compliance inc., les dernières nouvelles laissent croire qu’un modèle hybride à la fois privé et public sera instauré dès le 17 octobre prochain.

La population divisée sur ce sujet

Bien que ce changement crée une frénésie chez les entrepreneurs, la population locale semble divisée sur le sujet. En effet, un sondage réalisé auprès d’adultes de la grande région de Toronto révèle que près de 50% des répondants ont une préférence pour un modèle de vente entièrement géré par le gouvernement. Ceci dit, ces résultats incluent les répondants qui ne consomment pas de cannabis, et qui ne vont probablement pas changer leurs habitudes en raison de la légalisation.

Chez les répondants qui disent déjà consommer du cannabis récréatif, 4 adultes sur 10 affirment vouloir un système de vente hybride public et privé, alors que 2 sur 10 préféreraient un modèle de vente entièrement privatisé.

Source : CBC & The Star