Du cannabis trop près des étudiants ?

Nous apprenions la semaine dernière que la Société Québécoise du Cannabis ouvrira une succursale dans la ville de Québec. Cette dernière sera située tout près du CÉGEP de Sainte-Foy, du collège Champlain-St.Lawrence, ainsi que de l’Université Laval. Il semble que ce choix d’emplacement ne fasse pas le bonheur de tous. L’équipe de la Coalition Avenir Québec est d’ailleurs particulièrement critique de cette décision.

Cannabis et études, un mélange risqué selon Legault

Selon le chef de la CAQ, François Legault, cette nouvelle succursale de la SQDC risque de mettre en péril le succès scolaire des étudiants. Rappelons que la loi interdit la vente de marijuana près des écoles primaires et secondaires. Ceci dit, rien n’est mentionné à propos des CÉGEPS et des Universités. La fédération des CÉGEPS avait d’ailleurs demandé qu’une disposition soit prévue à cet effet dans la loi, car 24% de leurs élèves sont des mineurs. Au final, cette demande n’a pas été prise en compte.

Legault considère qu’il s’agit d’un sérieux problème. Il promet d’ailleurs que si son parti est élu aux prochaines élections prévues pour cet automne, des mesures seront instaurées pour protéger les jeunes collégiens et les universitaires de la tentation du cannabis. Il deviendrait donc impossible pour la SQDC de posséder une succursale près des institutions postsecondaires. Notons que la CAQ désire également faire passer l’âge légal pour consommer du cannabis de 18 à 21 ans.

Le gouvernement du Québec en mode défensif

Lucie Charlebois, la ministre libérale de la Santé publique, souligne que le gouvernement n’est pas impliqué dans le choix des locaux des succursales de la SQDC. La société d’État serait indépendante à ce sujet. De plus, madame Charlebois semble moins pessimiste que François Legault en ce qui a trait à la consommation de cannabis chez les jeunes. Elle mentionne d’ailleurs que : « Les jeunes adultes ont le droit d’acheter de la boisson, ils ont un permis de conduire, ils vont voter. Ils sont capables de discernement ». Il est donc probable que ces éléments deviennent des enjeux électoraux importants.

Sources : Radio-Canada & Radio-Canada