Éviter la faillite en cultivant le chanvre

Éviter la faillite en cultivant le chanvre

Tenter de faire fortune avec l’agriculture est une entreprise risquée. En effet, le prix des céréales peut fluctuer énormément selon les années. D’ailleurs, ces perturbations économiques font présentement des ravages en Italie, étant donné que le prix du blé a chuté drastiquement. Afin de palier à ce déficit, les cultivateurs locaux se tournent vers le chanvre afin de renflouer leurs coffres.

Une plante très en demande en Italie

L’Italie s’est jointe au mouvement de redécouverte du chanvre en légalisant sa culture en 2016. En 2013, les rares producteurs qui bénéficiaient d’une autorisation spéciale cultivaient un total de 400 hectares de chanvre. En 2018, la superficie cultivée est passée à 4000 hectares. Le chanvre local ne contient que 0,02 % de THC. Il peut donc être utilisé pour la fabrication de vêtements, de matériaux de construction ou même de produits alimentaires locaux.

Comme les prix du blé sont présentement très bas en Italie, les producteurs locaux se tournent vers le chanvre pour éviter la faillite. C’est notamment le cas de Salvo Scuderi, un habitant de la Sicile. Malgré le climat aride de cette région, le chanvre s’y adapte très bien.

M. Scuderi affirme faire des profits 10 fois plus élevés qu’avec le blé. Si la valeur d’un hectare de blé est estimée à 250 €, celle d’un hectare de chanvre est d’environ 2500 €. Scuderi doit maintenant engager de nouveaux travailleurs afin de parvenir à ses fins. Son chanvre est utilisé pour préparer des pâtes, de l’huile et de la farine.

Une situation semblable en Amérique du Nord

Le même phénomène est observable tout près de chez nous. En raison de la nouvelle version du Farm Bill, les cultivateurs du Kentucky délaissent le tabac en faveur du chanvre. Comme en Italie, la valeur d’un hectare de cette plante supplante avantageusement plusieurs autres cultures. Les producteurs locaux aspirent d’ailleurs à reconquérir le titre de « Capitale mondiale du chanvre ».

Sources : The Guardian et Forbes