Faire pousser du cannabis dans des conteneurs

Plutôt que de concentrer toutes les récoltes de cannabis dans une même serre, un producteur canadien opte pour l’utilisation de dizaines de conteneurs recyclés. Cette façon de faire donne non seulement une seconde vie à ces structures, mais est également plus sécuritaire pour les plantes. Comme le dit le bon vieux proverbe, il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le même panier!

Une nouveauté ingénieuse

John Arbuthnot est le PDG de Delta 9. Alors qu’il se préparait à se lancer dans la vente de cannabis récréatif, une autre opportunité d’affaires s’est présentée à lui. Désormais, sa compagnie transforme d’anciens conteneurs de transport en pods, soit des mini serres de cannabis. Il est estimé que chaque pod peut produire jusqu’à 32,5 kilogrammes de cannabis par année. Une fois la reconversion terminée, chaque unité se vend entre 300 000 et 400 000 dollars.

Contrôler les risques

Toujours selon John Arbuthnot, cette façon de procéder est beaucoup plus sécuritaire que d’opérer avec une seule et unique serre de production. Les pods permettent d’empêcher l’air de circuler d’une récolte à l’autre. Si par malheur une contamination se répand dans une unité de production, seuls les plants du pod touché devront être détruits. Il suffira ensuite de stériliser ce conteneur pour y relancer la production. Bien que ce scénario demeure peu souhaitable, il représente des pertes d’environ 10 000$. À l’inverse, un producteur qui opère dans une serre unique s’expose à des pertes de plusieurs millions de dollars dans l’éventualité d’une contamination.

Notons que les pods sont construits dans la région de Winnipeg. Cette innovation technique constitue une excellente nouvelle pour les travailleurs locaux. Dès 2019, le cannabis cultivé par Delta 9 sera d’ailleurs produit dans plus de 600 conteneurs reconvertis. Ces installations portables devraient permettre une production annuelle d’environ 17 500 kilogrammes.

Il y a fort à parier que d’autres systèmes de microculture soient dévoilés au cours des prochaines années. Ces alternatives sont particulièrement en demande à l’étranger, et chez les petits producteurs qui ne peuvent investir dans des installations gigantesques.

Sources :

CBC.ca