Les autorités de la réserve amérindienne de Kahnawake entendent bien fermer les dispensaires qui font illégalement le commerce du cannabis. Rappelons que les réserves autochtones avaient fait les manchettes la semaine dernière, en raison de la popularité grandissante des boutiques illicites qui profitent des problèmes d’approvisionnement rencontrés par la Société Québécoise du Cannabis (SQDC).
De la mauvaise publicité
Comme mentionné précédemment, les Québécois se tournent de plus en plus vers les dispensaires qui opèrent sur les réserves. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une attraction touristique très respectable aux yeux de plusieurs habitants de Kahnawake, ces petits entrepreneurs font des profits considérables. Le chroniqueur Richard Martineau a également rajouté de l’huile sur le feu en comparant les réserves à des zones de non-droit où les trafiquants peuvent vendre du cannabis en toute quiétude.
Il semble que cette mauvaise publicité ait poussé Dwayne Zachary, le chef des Peacekeepers de Kahnawake, a faire une sortie médiatique pour défendre son service. Ce dernier explique que ses policiers agissent de manière proactive pour faire respecter la loi. Les Peacekeepers ont d’ailleurs procédé à des perquisitions quatre fois en un an dans une boutique baptisée la Green Leaf.
Une source de controverse interne
Cela dit, certains habitants de Kahnawake ne voient pas la situation du même œil. Des dissidents remettent en question la légitimité du conseil de bande local, et vont jusqu’à prétendre que cette entité est une extension du gouvernement fédéral qui brime leurs droits. Alternativement, un autre groupe qui représente l’Iroquois Longhouse estime que la consommation de cannabis va à l’encontre de la culture traditionnelle amérindienne. Selon ces derniers, la consommation de cette substance devrait être complètement interdite sur les réserves.
Gina Deer est la responsable du dossier du cannabis à Kahnawake. Elle abonde dans le même sens que Dwayne Zachary à ce sujet. Elle explique qu’il existe un moratoire sur la production et la vente de cannabis dans la réserve, et que les contrevenants seront punis. À son avis, les dissidents sont plutôt motivés par les gains financiers que par une volonté d’affirmer leur indépendance face au gouvernement fédéral.
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