À quelques mois de la légalisation du cannabis au pays, une fébrilité est perceptible chez les adeptes de cette plante. Ceci dit, tous ne partagent pas cet enthousiasme. La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec a conduit un sondage ce mois-ci. Ce dernier révèle que 85% des propriétaires s’inquiètent de la consommation de cannabis récréatif dans les immeubles.
Une hypothétique hausse des plaintes qui en inquiète plusieurs
Selon Hans Brouillette, un représentant de la CORPIQ, les propriétaires désirent à tout prix éviter de recevoir des plaintes en lien avec l’odeur de la marijuana et les effets de la fumée secondaire. En janvier 2017, le pourcentage de propriétaires inquiets à ce sujet était de 73,5% au Québec. Il semble que l’imminence de l’entrée en vigueur du projet de loi C-45 ait exacerbé cette préoccupation. Notons que pour la dernière version du sondage, les répondants devaient indiquer s’ils étaient peu inquiets (11%), plutôt inquiets (28%) ou très inquiets (57%). Seulement 4% des répondants déclarent ne pas s’inquiéter de la légalisation du cannabis récréatif.
Est-ce qu’un propriétaire peut interdire le cannabis récréatif dans les immeubles?
Un article de CTV News souligne que la réglementation québécoise sera particulièrement stricte à ce sujet. Effectivement, un propriétaire pourrait changer les termes d’un bail s’il le désire. Dans l’absence d’un refus clair des locataires, ces nouvelles conditions s’appliqueraient automatiquement. Notons que les propriétaires devront procéder à ces éventuelles modifications dans un délai de 90 jours suivant la légalisation du cannabis. Cela dit, ils devront tout de même permettre la consommation médicale de marijuana.
Ainsi, si vous prévoyez consommer du cannabis dès le 17 octobre 2018, nous vous suggérons fortement de vous informer auprès de la Régie du Logement afin de bien connaître vos droits et obligations légales.
Au final, même si vous habitez dans un logement où la consommation de cannabis est permise, le plus sage est encore de considérer la marijuana comme un équivalent de la cigarette. La cohabitation entre fumeurs et non-fumeurs est toujours possible avec quelques compromis!
Sources : Radio-Canada, CTV News, Régie du logement