Le cannabis, un complément à l’entraînement?

Depuis quelques années déjà, de nouvelles tendances reliées à la culture 420 peuvent être observées dans les pays qui autorisent la consommation récréative ou médicale de cannabis. Plusieurs athlètes amateurs tentent d’ailleurs d’introduire le cannabis comme complément à l’entraînement.

Des témoignages anecdotiques

Il est généralement accepté que le cannabis est une plante qui contribue à engendrer un effet relaxant chez son consommateur. Plusieurs athlètes estiment qu’il s’agit là d’un avantage de taille.

Par exemple, Adrian Landini est un marathonien d’expérience qui a également l’habitude de fumer de la marijuana. Selon lui, le fait de fumer un joint avant une course lui permet de mieux relaxer ses muscles pendant l’épreuve. Il ne dépense donc pas d’énergie inutilement, ce qui maximise ses performances. De plus, les propriétés antidouleur du THC et du CBD contenus dans le cannabis réduiraient les inconforts ressentis, notamment au niveau des pieds et des chevilles.

Dans le même ordre d’idées, la cycliste canadienne Bethany Rae affirme fréquemment utiliser du cannabis pendant ses longues sorties à vélo. Elle croit que fumer une dose de marijuana avant de prendre la route augmente sa concentration. À ce sujet, notre athlète souligne qu’il est important d’utiliser une variété de cannabis à faible teneur en THC, afin de minimiser les hallucinations sensorielles. Une fois l’entraînement terminé, Rae n’hésite pas à utiliser des bandelettes contenant du CBD pour réduire ses courbatures.

Une pratique critiquée par les médecins et les sportifs

D’un point de vue médical, les professionnels de la santé vous déconseilleront de tenter de telles expériences. En effet, le cannabis tend à diminuer vos réflexes et votre coordination. On augmente ainsi drastiquement les risques de faire un accident. C’est particulièrement vrai si vous vous entraînez dans un environnement extérieur qui implique la présence de piétons et de voitures.

De plus, il ne serait pas étonnant que d’autres sportifs qualifient de telles pratiques de dopage. Si les bénéfices anecdotiques mentionnés plus haut sont un jour confirmés par la science, il serait alors vrai de dire que les consommateurs de cannabis bénéficient d’avantages déloyaux face à la compétition.

Pour le moment, le CBD demeure la seule substance dérivée du cannabis qu’on considère comme sécuritaire pour les sportifs. Ce cannabinoïde n’engendrant pas d’effets psychotropes. C’est d’ailleurs pour cette raison que les professionnels se tournent de plus en plus vers cette alternative.

Source : The Chronicle Herald