Le cannabis, un sujet tabou chez les athlètes canadiens

Le cannabis, un sujet tabou chez les athlètes canadiens

Malgré l’effervescence qui entoure la légalisation prochaine du cannabis, la majorité des athlètes de haut niveau gardent le silence à ce sujet. La substance est toujours sur la liste des substances bannies par l’Agence Mondiale Antidopage. C’est pourquoi peu de sportifs professionnels sont prêts à mettre en jeu leur réputation.

Une substance populaire chez les athlètes

Le cannabis récréatif ne procure pas d’avantages en termes de performances sportives. Cependant, cette plante demeure très populaire chez les athlètes. Selon les derniers chiffres disponibles, il s’agit de la deuxième substance intoxicante la plus consommée par les sportifs, tout juste après l’alcool. L’AMA considère toujours que les produits qui contiennent du THC vont à l’encontre de « l’esprit du sport ». Notons que cette association a récemment ouvert la porte au CBD, un cannabinoïde non hallucinogène qui peut être utilisé pour réduire l’anxiété et les douleurs chroniques.

Mark Ware, un médecin montréalais qui travaille actuellement pour une compagnie de marijuana médicale, affirme qu’il est difficile de convaincre des athlètes professionnels de participer à des études scientifiques à ce sujet. La légalisation prochaine du produit ne risque pas de changer grand-chose à cette situation, car les athlètes doivent se plier aux réglementations internationales qui chapeautent les compétitions.

Consommer du cannabis, une bonne idée pour un sportif?

Nous savons déjà que la consommation de cannabis entraîne une hausse du rythme cardiaque et de la pression sanguine. Ces effets réduisent la capacité à fournir un effort physique soutenu. Ainsi, cette drogue ne se compare pas aux stéroïdes, car elle ne favorise pas directement les performances.

Par contre, comme mentionné précédemment pour le CBD, le cannabis permet de réduire les douleurs chroniques, de calmer le stress de l’athlète et de favoriser un bon sommeil. Ces éléments peuvent constituer un avantage lors de compétitions. En contrepartie, un usage intensif de cette plante peut engendrer des problèmes de coordination et de mémoire.

Toujours selon le docteur Ware, de plus en plus de sportifs affirment s’automédicamenter avec du cannabis. Il espère donc que la légalisation de cette plante convaincra les athlètes canadiens de participer aux recherches scientifiques correspondantes.

Sources : Montreal Gazette