Les Amérindiens divisés à propos du cannabis

Les Amérindiens divisés à propos du cannabis

Pour certains, la légalisation du cannabis récréatif est synonyme de problèmes sociaux accrus à l’intérieur des réserves. Au contraire, d’autres estiment qu’il pourrait s’agir d’un important moteur économique. Il sera par la même occasion plus facile de se procurer du cannabis médical. À moins de deux semaines de la légalisation du produit, le débat suscite de nombreuses discussions dans les communautés autochtones.

Des entrepreneurs pressés d’attaquer ce nouveau marché

Nous avons déjà mentionné que de petits commerces illégaux de cannabis ouvrent leurs portes dans les réserves québécoises, notamment à Kanesatake. Un phénomène semblable se déroule dans les réserves Ontariennes. Sur les terres de la Nation Oneida de la Tamise, quatre commerces semblables se sont lancés en affaires pendant l’été. Ces derniers connaissent déjà un franc succès. D’ailleurs, les visiteurs de plusieurs villes avoisinantes se rendent à ces établissements pour s’y procurer facilement du cannabis.

Les autorités ontariennes avaient l’habitude de sévir contre de telles boutiques lorsqu’elles apparaissaient dans les villes de la province. Cependant, avec la légalisation qui entrera en application dans moins de deux semaines, les commerces illégaux de marijuana ne font plus partie des priorités. Les Peacekeepers amérindiens ont également d’autres chats à fouetter, ils ne peuvent donc pas consacrer beaucoup de temps et de ressources aux boutiques qui s’enracinent dans les réserves.

Des commerces qui ne font pas l’unanimité

Malgré le succès évident de ces petites boutiques, la grande cheffe des Oneidas, Jessica Hills, dénonce les entrepreneurs qui font le commerce du cannabis. Selon Hills, cette façon de faire attire des clients peu recommandables qui voient la réserve comme une simple source de drogues. Elle soutient que dans l’ensemble, sa communauté est contre l’usage de la marijuana.

Jamie Kunkel, un vendeur de cannabis qui opère en territoire Mohawk, a une opinion bien différente de la situation. Selon ce dernier, l’économie du cannabis permet aux autochtones de générer des revenus considérables, et par la même occasion de réinvestir dans leurs communautés respectives.

Sources : The London Free Press