La légalisation du cannabis récréatif ne fait pas que le bonheur des fumeurs canadiens. Parallèlement, la communauté scientifique se réjouit de pouvoir désormais étudier cette substance librement. Le projet de loi C-45 a ouvert la porte à de toutes nouvelles avenues de recherche, et il y a fort à parier que les scientifiques étrangers seront curieux de voir les résultats qui en ressortent.
Un nouveau contexte qui favorise la connaissance
Depuis le 17 octobre 2018, les scientifiques peuvent trouver facilement des volontaires pour conduire des recherches sur le cannabis récréatif, en plus de ne plus être soumis à des restrictions légales particulièrement strictes. Rappelons qu’il est possible d’étudier les effets du cannabis médical au Canada depuis 2001. Notre pays était à l’époque le premier à légaliser un tel usage de cette plante.
Depuis les 5 dernières années, plus 20 millions de dollars ont été investis par les Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) afin de mieux comprendre les effets du cannabis. Afin de se préparer aux effets de la légalisation, 1,4 million supplémentaires furent accordés à différents projets de recherche conduits au pays. Plusieurs de ces projets concernent d’ailleurs la consommation de marijuana chez les jeunes. De plus, 3 millions supplémentaires furent récemment alloués afin de conduire des recherches qui touchent des « domaines prioritaires ». La fameuse question de la conduite avec les facultés affaiblies entre dans cette catégorie.
L’industrie privée veut contribuer
Certaines compagnies investissent des montants importants afin de mieux comprendre les secrets de la marijuana. Par exemple, Canopy Growth a récemment accordé un montant de 2,5 millions à la University of British Columbia afin de déterminer si le cannabis pourrait être une alternative aux médicaments à base d’opioïdes. Rappelons que ces produits font régulièrement les manchettes en raison des risques de dépendance qu’ils entraînent.
Pour le moment, 130 producteurs sont autorisés à produire du cannabis médicinal au Canada. Si les recherches démontrent que cette substance peut bel et bien remplacer avantageusement les opioïdes, il y a fort à parier que la demande pour cette plante va augmenter en flèche. Le Canada serait alors considéré comme le chef de file incontesté dans ce domaine.
Sources :