Les chauffeurs d’autobus canadiens bientôt testés pour le cannabis?

Les chauffeurs d’autobus canadiens bientôt testés pour le cannabis?

L’un des aspects les plus controversés de la légalisation du cannabis est la conduite automobile. En effet, plusieurs s’inquiètent d’une hausse du nombre d’accidents en raison de conducteurs intoxiqués au cannabis. Cette question risque d’affecter particulièrement les conducteurs d’autobus. Est-ce que ces derniers devront se plier à des consignes particulières, ou même à des tests de dépistage impromptus?

Un débat qui suscite la controverse chez les conducteurs

TransLink est le service de métro de la ville de Vancouver. Ses responsables, prévoient mettre en place une politique spéciale pour encadrer la consommation de cannabis chez leurs conducteurs. Cela dit, nous ne savons toujours pas quelle forme prendra cette fameuse politique. Chris Bryan, le représentant de Translink, mentionne cependant que la loi canadienne n’est pas favorable à l’application de tests de dépistage impromptus, à part dans un cas de circonstances exceptionnelles.

Divers syndicats de conducteurs contestent déjà la pertinence des tests pour détecter la consommation de cannabis. En effet, des experts scientifiques soulignent qui si ces tests peuvent effectivement détecter la consommation de cannabis, ils ne peuvent déterminer avec certitude si le niveau de THC dans le sang constitue un handicap pour la conduite. Après tout, comme dans le cas des pilotes d’avion (lien vers article aviation) les conducteurs d’autobus seront autorisés à consommer de la marijuana récréative hors de leurs fonctions, comme tous les autres citoyens canadiens.

Des politiques plus strictes ailleurs au pays

Dans la région de Toronto, les tests impromptus sont autorisés depuis mai 2017, suite à un jugement de la cour. Le procédé implique un système électronique qui sélectionne au hasard des employés. Ces derniers doivent ensuite se soumettre à un test oral pour déterminer s’ils conduisent sous l’effet du THC. La politique locale stipule que la présence de plus de 10 nanogrammes de THC par millilitre de sang constitue un cas de conduite avec les facultés affaiblies. Le syndicat des conducteurs conteste d’ailleurs cette façon de faire.

Sources : The Province