Les experts du cannabis sont déjà en forte demande

Il y a quelques années, l’idée que l’on se faisait d’un expert du cannabis n’était pas toujours flatteuse. On s’imaginait un scientifique déchu qui se livrait à des expériences louches dans une serre au fond des bois. Désormais, les experts sont formés dans les universités les plus prestigieuses d’Amérique du Nord. À l’image d’une plante en pleine croissance, l’industrie du cannabis a besoin de milliers d’employés spécialisés pour prospérer.

Des formations scientifiques

La Northern Michigan University offre depuis 2017 un programme particulièrement intéressant pour les amateurs de cannabis qui désirent devenir des spécialistes du domaine. Ce curriculum qui porte sur la chimie des plantes médicinales s’échelonne sur une durée de quatre ans, et est fortement inspiré des autres programmes plus classiques des sciences de la nature.

Rapidement, le nombre d’inscriptions a explosé. Plus de 200 élèves sont désormais inscrits au programme. Ce dernier a d’ailleurs la particularité d’être très adapté aux réalités de l’industrie. Ceux et celles qui le préfèrent peuvent délaisser un peu l’aspect purement scientifique du cannabis pour profiter de cours de préparation à l’entrepreneuriat. Brandon Canfield, un professeur de chimie associé à la NMU, estime qu’environ 50% des étudiants optent pour cette seconde option.

Cela dit, Brandon croit que les élèves qui optent pour la science fondamentale ne seront pas en reste. Le professeur explique que bien souvent, le nom du laboratoire qui effectue les tests pour le compte d’une compagnie de cannabis a plus de valeur que le nom du producteur lui-même. Les tests étant effectivement garants de la qualité du produit.

Des programmes qui poussent partout!

Sur ce point, le Québec n’aura rien à envier aux Américains. Par exemple, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) inaugurera dès 2019 son programme de biochimie axé sur le cannabis. Hugo Germain, professeur du département de chimie, biochimie et physique, explique que : « Les diplômés de ce programme pourront œuvrer notamment dans la production de produits dérivés du cannabis, travailler en laboratoire sur le contrôle de qualité ou la formulation ou être embauchés par l’industrie pharmaceutique. »

Déjà, il est clair que la recherche fondamentale n’est pas le seul objectif visé. Les universités tentent de former les meilleurs spécialistes afin de répondre aux besoins croissants du marché du travail.

Toute l’équipe de La Feuille Verte est d’ailleurs très fière de s’associer aux chercheurs de l’UQTR afin de favoriser la connaissance scientifique. Le recteur de cette institution explique d’ailleurs que: « Nous nous réjouissons de ce nouveau partenariat entre notre université et la Feuille Verte, lequel contribuera à l’avancement des connaissances scientifiques sur le cannabis et au développement d’une entreprise de notre région. Les étudiants du baccalauréat en biochimie et biotechnologie de l’UQTR, plus particulièrement ceux inscrits au nouveau profil de formation sur le cannabis et les autres drogues produites par les plantes, bénéficieront aussi des projets réalisés en collaboration avec La Feuille Verte » .

Les spécialistes du cannabis de demain seront formés ici même au Québec! Nous avons foi que ces derniers sauront s’imposer comme des sommités dans ce domaine.

Sources :

LechoDeTroisRivieres.ca

JournalExpress.ca

UQTR.ca

HeraldTribune.com