Comme au Québec, le gouvernement du Nouveau-Brunswick possède le monopole de la vente de cannabis. Malgré les problèmes qui affligent la Cannabis NB, les responsables provinciaux n’ont pas l’intention de laisser une place à l’industrie privée. Cela dit, les entrepreneurs locaux qui opèrent des dispensaires illicites refusent de jeter l’éponge. Non seulement ils ne veulent pas fermer leurs portes, mais ils considèrent même de se défendre devant les tribunaux.
Des propriétaires tenaces
Alors que la pénurie de cannabis légal touche durement les succursales de la Cannabis NB, les clients se donnent rendez-vous au King Canna situé à Saint-John. Bien que ce dispensaire illicite ait reçu la visite des policiers deux fois en 2017, le propriétaire refuse de s’avouer vaincu. D’autres commerces similaires firent leur apparition dans cette province des maritimes après la légalisation du cannabis.
Bien souvent, ces entrepreneurs illicites justifient leur existence en prétendant être spécialisés dans le cannabis médical et ses applications. Lorsqu’un patient se présente dans une telle boutique, il doit présenter sa prescription de cannabis médical. Notons qu’il est possible d’en obtenir une par le moyen d’une simple consultation Skype avec une infirmière qualifiée.
Un contexte particulier qui favorise le marché illicite
Jack Lloyd est un avocat spécialisé dans le domaine du cannabis. Selon lui, les nombreux ratés connus par la Cannabis NB expliquent l’existence de ces dispensaires. L’avocat estime qu’il serait possible d’argumenter en cours que ces dispensaires sont nécessaires afin d’approvisionner ceux et celles qui ont besoin de cannabis. Après tout, l’accès à des soins de santé est considéré comme un droit constitutionnel au Canada. Pour le moment, il est clair que le gouvernement n’est pas capable de répondre à cette demande.
Dans un tel contexte, Jack Lloyd estime que les propriétaires de dispensaires de cannabis participent à un acte de désobéissance civile. Ils démontrent bien que le gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick n’a pas les moyens d’exercer son monopole. John Conroy, un autre avocat, est du même avis que son collègue. Selon ce dernier, plusieurs policiers ne voient pas l’intérêt de nuire à des patients qui ont besoin de cannabis médical. Malgré tout, les responsables de la Gendarmerie royale du Canada affirment être déterminés à faire fermer ces boutiques.
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