Le cannabis médical obtient des appuis de taille en Europe. En l’espace de quelques semaines, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Parlement européen se sont prononcés en faveur de lois plus permissives à l’égard du cannabis. Bien que ces entités ne puissent légaliser cette plante, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’alliés majeurs pour l’industrie.
Une approche plus flexible
Présentement, le cannabis est considéré dans les traités internationaux comme une drogue de classe 4, soit la même catégorie que l’héroïne. Or, l’OMS propose désormais de reclasser cette plante comme une substance de classe 1. Certains produits dérivés du cannabis, notamment le CBD, pourraient également être retirés complètement de la liste des substances contrôlée. Cette recommandation fait suite à la légalisation récente du cannabis médical au Royaume-Uni.
Afin de justifier cette nouvelle position, l’OMS explique que de nouvelles lois plus rationnelles seraient bénéfiques aux populations des différents pays du monde. Il deviendrait ainsi plus facile de commercialiser des médicaments à base de cannabis. La commission des Nations Unies devra se prononcer sur cette question le mois prochain.
Une nouvelle voix se fait entendre
Le Parlement européen a voté mercredi dernier en faveur d’une résolution qui incite les pays européens à instaurer des lois favorables à l’accès au cannabis médical et à la recherche scientifique. Il serait alors possible d’établir des barèmes stricts pour contrôler la qualité de la substance, et de mettre en place des lois internationales adaptées à toute l’Europe.
Bien que ce vote n’engage en rien les pays concernés, il s’agit d’un changement de cap majeur de la part des hautes instances de l’Europe. Tom Angell, un contributeur du magazine Forbes, explique que la démocratisation du cannabis semble s’étendre partout sur ce continent. Désormais, cette plante n’est plus considérée comme une simple drogue récréative, mais bien comme une alternative médicale essentielle. Il est donc probable que de nouvelles lois favorables aux patients soient proposées au cours de prochaines années.
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