Belle, efficace et durable, la maison en chanvre est une alternative écologique fort intéressante à l’habitation traditionnelle. Démystifions ensemble ce mode de construction aux avantages nombreux.
Une alternative écologique
De toute beauté, cette habitation convient aux villes autant qu’aux campagnes. Elle s’adapte à tous les styles architecturaux en permettant l’intégration de voûtes et d’arches, de courbes ou d’angles droits, pour un look des plus harmonieux. En France, on connait la maison en chanvre depuis la fin des années 80. Cependant, elle est encore à ses balbutiements au Québec.
Le chanvre est une plante dont la culture biologique ne demande ni pesticides ni herbicides. Elle se régénère très rapidement et peut stocker de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2). Comme matériaux de construction, le chanvre est donc idéal sur le plan écologique.
Composé à plus de 70% de silice, on dit du chanvre qu’il est un végétal « minéral ». C’est cette particularité qui lui permet d’être intégré dans les constructions, un peu à l’image de la maçonnerie. Le chanvre est isolant, insonorisant et très résistant, mais non porteur. Le chanvre ne s’utilise pas au niveau de la fondation et de la structure. Une ossature de bois sera donc nécessaire.
L’enveloppe d’une maison en chanvre
On érigera idéalement la maison en chanvre écologique avec une structure de bois local FSC. Cette certification garantie que le bois est issu de forêts bien gérées. D’ailleurs, puisque le mur de chanvre peut s’adapter à tous types de charpentes, les possibilités sont grandes. : traditionnelle, pièce sur pièce, double ossature, bois massif, etc. On optera pour notre préférée! De plus, si la maison est bien conçue, il sera possible de réduire de plus de 30% les besoins en bois de charpente, comparativement à une maison classique.
Au Québec, il est possible de construire les murs avec des blocs de chanvre, grâce à la technique du coffrage. On peut également utiliser simplement des isolants de chanvre en nattes.
Pour la première technique, on compresse de longs morceaux de tige de chanvre sous haute pression pour former des blocs très isolants. On pose ceux-ci entre les montants de bois et on solidifie le tout avec du mortier. On obtient donc par ce procédé une enveloppe très performante.
Dans la technique du coffrage, on utilise le béton de chanvre. Grosso modo, ce dernier contient de la chènevotte broyée (la partie intérieure de la tige), de l’eau, du gypse, de la chaux aérienne et un catalyseur ( généralement de la terre broyée). On moule le béton de chanvre sur place et d’une seule pièce. Les murs pleins forment ainsi une enveloppe très solide, sans joints ni faiblesse, et donc, sans aucune fuite d’air ni ponts thermiques.