Comme le cannabis est désormais légal au Canada, est-ce qu’il faut changer notre façon de parler de cette plante aux enfants? Comme cette substance sera probablement de plus en plus mise de l’avant dans les médias et la culture populaire, plusieurs intervenants estiment que c’est le cas. C’est d’autant plus vrai si les parents consomment eux-mêmes les dérivés de la fameuse plante.
Adapter le discours à la nouvelle réalité
Ashleigh Brown, la fondatrice de SheCann, croit que l’essentiel est de faire la distinction entre le secret et la discrétion. Selon elle, s’il est vrai que la consommation de cannabis doit se faire de manière discrète en présence d’enfants, il n’est pas conseillé de cacher complètement l’existence de cette plante. En effet, cette attitude contribuerait à renforcer la stigmatisation qui entoure toujours les fumeurs, et à favoriser la méconnaissance de cette substance. De plus, Ashleigh Brown rajoute que bien souvent, les enfants sont plus observateurs que l’on pourrait le croire. Ils risquent de repérer très rapidement le mystérieux contenant caché sur l’étagère du haut!
L’organisation SheCann permet aux femmes de discuter de leurs expériences reliées à la marijuana. Plusieurs mères en font d’ailleurs partie. Lors de la conférence Women & Weed qui s’est déroulée à Toronto la semaine dernière, Brown expliquait à l’auditoire qu’elle utilise le cannabis à des fins médicales depuis des années. Ainsi, ses jeunes enfants ont toujours cru qu’il s’agissait d’une simple plante médicinale. Elle a donc attendu qu’ils soient assez matures pour leur expliquer que d’autres adultes en faisaient également un usage récréatif.
Préparer la génération post-légalisation
Les enfants qui vont grandit dans une société où le cannabis est légal devront être éduqués en conséquence. L’important est de leur faire comprendre que cette substance est réservée aux adultes, exactement comme l’alcool. Brown croit qu’il serait contre-productif de diaboliser cette plante, car il est inévitable qu’elle soit présente dans les fêtes d’étudiants.
Concluons en rappelant que selon les études les plus récentes, la consommation de variétés de cannabis qui contiennent du THC peut favoriser la schizophrénie chez ceux et celles qui sont prédisposés à cette maladie. Il est donc essentiel d’avoir des discussions honnêtes avec les jeunes à ce sujet. Après tout, la meilleure façon d’éviter les mauvaises expériences est encore l’éducation!
Sources :