Payer cher pour son cannabis? Pas de problème!

Selon les dernières statistiques, les Albertains sont prêts à débourser plus cher afin de se procurer du cannabis légal de qualité. Malgré les prix alléchants proposés sur le marché noir, les habitants de cette province préfèrent se rendre dans un dispensaire qui opère dans les règles de l’art. Il faut avouer que c’est plus rassurant que de partir à la recherche d’un revendeur louche qui arpente les ruelles!

Une hausse substantielle

Selon Statistiques Canada, les Albertains payaient 7,30$ pour un gramme avant la légalisation du cannabis. Ce montant était déjà supérieur de 6,6% à la moyenne nationale. Or, à la suite de la mise en marché du cannabis légal, les habitants de cette province de l’Ouest doivent maintenant payer en moyenne 9.07$ pour un gramme.

Cette moyenne est supérieure de 12,8% à la moyenne nationale, et elle concerne également le cannabis illicite vendu sur le marché noir.  Si l’on compare cette hausse aux autres provinces, elle est substantielle. En Colombie-Britannique, le prix moyen du gramme est passé de 6,89$ à 7,15$.

Les responsables de Statistique Canada tiennent à mettre un bémol sur ces résultats. En effet, l’étude est basée sur un questionnaire ouvert à tous les Canadiens. Les participants pouvaient révéler sur une base volontaire le prix qu’ils payaient avant la légalisation du cannabis. Ainsi, les statisticiens n’avaient aucune façon de vérifier l’exactitude des prix proposés.

Un phénomène guère surprenant

Malgré ce point faible, l’étude brosse probablement un résultat crédible de la situation. Du moins, c’est l’opinion d’Alice de Koning, une professeure associée à la University of Calgary’s Haskayne School of Business. Madame de Koning explique que cette hausse est logique, dans un contexte où l’industrie légale du cannabis doit se plier à des restrictions très strictes, notamment au niveau des emballages. Comme le cannabis doit subir de nombreux contrôles de sécurité de sa culture à sa vente finale, le prix est nécessairement plus élevé que chez les revendeurs. Après tout, ces derniers ne garantissent pas la pureté du produit, et se contentent de le revendre dans un sachet de plastique.

Heureusement, certains se montrent positifs envers cette situation. Garrett Popadynetz, du dispensaire de Calgary Four20 Premium Market, croit que la jeune industrie du cannabis doit encore se stabiliser. Après quelques années, les prix devraient se stabiliser lorsque les interactions entre les différents acteurs seront bien rodées et plus économiques.

Souhaitons que cette prédiction se concrétisera rapidement. La SQDC annonçait justement la semaine dernière une augmentation de 5% du prix de ses produits au Québec.

Sources:

JournalDeMontreal.com

CBC.ca