Le moins que l’on puisse dire, c’est que la légalisation du cannabis a chamboulé le monde du travail! C’est particulièrement vrai dans les secteurs relativement dangereux reliés à l’exploitation de ressources naturelles. Certains entrepreneurs en viennent à imposent des politiques d’abstinence de cannabis à leurs employés pour se protéger de poursuites éventuelles. Or, une étude récente suggère que la légalisation de cette substance tend plutôt à diminuer les accidents de travail mortels. Voici un résumé de cette recherche étonnante.
Une étude surprenante
Le docteur Mark Anderson s’est intéressé à l’impact qu’a eu la légalisation du cannabis dans différents États américains. Entre 1996 et 2015, plusieurs lois furent passées en faveur de cette plante. Ainsi, plusieurs Américains peuvent consommer du cannabis médical ou même récréatif en toute légalité.
Étonnamment, il semble que la mise en application de ces lois concorde avec une baisse moyenne de 34% des accidents de travail mortels chez les adultes de 25 à 44 ans. En moyenne, les États qui autorisent la consommation de cannabis connurent une diminution de 19,5% des décès reliés à des accidents de travail. Quant à eux, les États où le cannabis médical est légal depuis au moins 5 ans connurent une baisse spectaculaire de 33,7% des décès.
Ces résultats vont à l’encontre des arguments avancés par les chambres de commerce. Généralement, les propriétaires présument que la consommation de cannabis, même hors des heures de travail, mène à un nombre accru d’accidents et de décès. Effectivement, le THC tend à diminuer les réflexes des consommateurs pendant quelques heures. Par contre, l’étude qui nous intéresse suggère que les choses sont en réalité plus complexes.
Une autre possibilité
Le docteur Anderson propose ici une autre explication. Il croit que les travailleurs qui vivent dans un État qui autorise le cannabis médical ont une alternative aux médicaments d’ordonnance. Plusieurs de ces derniers causent de sérieux effets secondaires comme de la somnolence prolongée. Comme le cannabis a moins d’impact sur les réflexes et les capacités motrices, les travailleurs médicamentés qui en fument seraient moins susceptibles de périr tragiquement.
Alternativement, le docteur Anderson suggère que le cannabis pourrait être un substitut à l’alcool et aux autres drogues récréatives qui handicapent les capacités. Les travailleurs remplacent donc ces vices par une substance qui a des effets moins puissants. Par contre, ces hypothèses ne sont pas confirmées. Anderson souligne qu’il est nécessaire de conduire des études supplémentaires pour expliquer ce phénomène surprenant.
Sources: