Les citoyens accusés de possession de cannabis ne seront plus poursuivis en justice dans la ville de Baltimore, au Maryland. Cette nouvelle fut annoncée par l’avocate de l’État, Marilyn Mosby. Cela démontre que de plus en plus d’Américains semblent en avoir assez de la guerre au cannabis.
Des motivations pragmatiques
Dans une lettre publiée par son cabinet, Marilyn Mosby explique qu’il est important de se concentrer sur les problèmes qui posent un véritable risque pour la société. Ainsi, il n’est plus réaliste d’allouer des sommes importantes afin de traquer de simples citoyens qui consomment du cannabis. Cette mesure pourrait faire annuler 5000 poursuites reliées à la possession de cette substance. Certaines de ces affaires remontent jusqu’à 2011. Toujours selon Mosby, les ressources qui étaient jusqu’à ce jour allouées à la chasse aux utilisateurs de cannabis iront désormais aux affaires d’homicides.
Cela dit, l’administration de Baltimore a toujours l’intention de poursuivre ceux et celles qui s’adonnent à la vente de marijuana. Il faudra cependant prouver que l’accusé a une véritable intention de distribuer la substance, et non seulement de la conserver pour un usage personnel.
Du profilage ethnique?
En plus de vouloir rationaliser l’usage des ressources publiques, cette nouvelle politique vise également à mettre fin à un système jugé discriminatoire. Statistiquement, les accusations de possession de cannabis semblent toucher plus particulièrement les minorités visibles. Marilyn Mosby explique qu’il est illogique d’handicaper la qualité de vie de ces communautés, alors que des millions d’autres Américains peuvent consommer du cannabis en parfaite légalité dans d’autres États.
Baltimore n’est pas la première ville à adopter une approche plus tolérante face à la consommation de cannabis. Lors de la dernière année, l’administration de l’île de Manhattan a adopté une politique identique. San Francisco et New York mettent également en place des mesures similaires, encore dans un souci de rationaliser des ressources et pour mettre fin à un système considéré comme injuste.
Gary Tuggle, le porte-parole de la police de Baltimore, mentionne que son service va continuer d’arrêter les citoyens suspectés de posséder du cannabis jusqu’à ce que cette loi soit officialisée.
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