Tolérance zéro pour les employés d’usines?

Selon certains représentants de l’industrie canadienne, les employés qui travaillent sur une chaîne de production ou avec de la machinerie lourde ne devraient pas être autorisés à consommer du cannabis. Cela dit, est-ce possible pour un employeur d’interdire une substance qui est désormais 100% légale? Le débat est ouvert.

La question de la sécurité au travail

Le président de la Canadian Association of Mold Makers, Jonathon Azzopardi, estime que ceux et celles qui consomment du cannabis pendant leurs temps libres ne peuvent pas travailler dans une usine. Il justifie cette position en invoquant la question de la sécurité au travail. Azzopardi précise que si un employé fume de la marijuana hors de ses heures de travail, il pourrait tout de même être testé positif lors d’un dépistage impromptu. En effet, la science ne permet pas pour le moment de faire la différence entre un individu qui aurait consommé pendant la fin de semaine, et un autre qui viendrait tout juste de griller un petit joint pendant sa pause-café.

Pour le moment, un employeur a besoin du consentement du gouvernement fédéral pour imposer une politique de tolérance zéro du cannabis. Jonathon Azzopardi tente d’ailleurs de convaincre les responsables gouvernementaux d’autoriser les tests de dépistage dans l’éventualité qu’un employé soit suspecté d’être sous l’effet du THC.

D’autres options moins drastiques?

Certains estiment qu’il y a d’autres façons de procéder. La Canadian Automobile Dealers Association suggère présentement à ses 3200 membres de simplement traiter le cannabis comme l’alcool. Dans le même ordre d’idées, le Canadian Centre for Occupational Health and Safety estime que l’essentiel est que les employés soient en état d’opérer de façon sécuritaire leur équipement. De plus, leur jugement ne doit pas être handicapé par une quelconque substance.

Pour le moment, le débat continue de faire rage au Canada, particulièrement entre les syndicats et des associations patronales. Plusieurs employeurs font déjà appel aux services d’avocats afin de déterminer quelles mesures peuvent être imposées à leurs employés.

Sources :

Forbes.com