La Nova Scotia Liquor Corporation inaugurait en grande pompe ses succursales de vente de cannabis la semaine dernière. Le design intérieur se veut à la fois moderne et épuré, et les différentes variétés de cannabis sont séparées en quatre catégories distinctes. Certains intervenants suggèrent que ce système de classement pose un risque pour les consommateurs.
Un système de classement simple et efficace
Si vous êtes de la vieille école et que l’internet ne vous inspire pas trop, vous allez probablement encore au club vidéo pour louer des films. Évidemment, ces derniers sont séparés en différentes catégories afin de vous faciliter la tâche. La NSLC a opté pour un système semblable. Les variétés de cannabis sont classées dans l’une des sections suivantes : détente, décompression, pour se recentrer et expérience améliorée.
Rappelons que la loi canadienne sur l’emballage du cannabis stipule qu’il est interdit de faire la promotion de la consommation du produit. Un professeur de psychologie de l’Université Dalhousie croit que les catégories utilisées par la NSLC contreviennent à cette restriction.
Un risque pour la santé publique ?
Simon Sherry, ce même professeur qui critiquait vivement la vente de cannabis et d’alcool sous un même toit, revient à la charge. Selon lui, les noms des catégories utilisées par la NSLC suggèrent qu’il est normal, voire même bénéfique de consommer de la marijuana. Afin de faire valoir son argument, il a même écrit une lettre à la ministre de la Santé canadienne Ginette Petitpas Taylor. Il espère ainsi que le système soit modifié avant la légalisation.
Selon David DiPersio, un représentant de la NSLC, les quatre catégories utilisées contribuent plutôt à éduquer le consommateur. Effectivement, les variétés de cannabis vendues entraînent des sensations très différentes. Les effets varient selon la concentration des cannabinoïdes dans le produit. Il serait donc utile que les clients peu habitués à la marijuana puissent acheter un type de cannabis qui leur convient.
Sources : CBC & Journal Métro