En vertu du Farm Bill de 2018, il est désormais légal de cultiver et de transporter du chanvre aux États-Unis. Cela dit, un camionneur qui en transportait une cargaison de 6701 livres a été arrêté la semaine dernière pour trafic de cannabis. S’agit-il d’une simple confusion ou d’un manque de préparation de la part des autorités? Pour le moment, le mystère demeure.
Une affaire particulière
Denis Palamarchuck ne s’attendait probablement pas à finir sa journée en prison lorsqu’il a quitté la Boones Ferry Berry Farms. Notre camionneur était bien au courant qu’il transportait du chanvre, une substance parfaitement légale. Cette variété de cannabis qui contient moins de 0,3% de THC ne peut être utilisée comme une drogue récréative.
Malgré tout, les policiers qui étaient postés à la station de pesée eurent des soupçons sur la légalité de ce chargement. Après quelques tests sommaires effectués par des chiens dressés pour détecter le cannabis, et à l’aide d’un appareil d’identification de narcotiques, ils arrêtèrent Palamarchuck. La raison? Son chargement contenait une quantité non définie de THC. Après avoir passé 4 jours en prison, Palamarchuck fut libéré après avoir payé une caution de 100 000$. S’il est reconnu coupable, il s’expose à 5 ans de prison en plus d’une amende de 15 000$.
Une question de concentration
Les responsables de Big Sky Scientific désiraient faire l’acquisition de chanvre auprès des Boones Ferry Berry Farms. Les acheteurs viennent d’intenter une poursuite contre la police de l’État d’Idaho afin de récupérer les 6701 livres de marchandise. Selon eux, cette arrestation est tout à fait injustifiée. Les principaux intéressés affirment que le chanvre avait bel et bien été testé le 17 janvier dernier, et qu’il ne contenait que .043% de THC, soit bien en deçà de la limite permise.
La source du problème réside dans les moyens utilisés par les policiers pour contrôler la cargaison. En effet, ni les détecteurs de narcotiques ou les chiens peuvent mesurer avec précision la concentration de THC. Sa simple présence dans une remorque remplie de chanvre ne signifie pas pour autant qu’il s’agisse de cannabis. Un échantillon de la cargaison saisie a été envoyé à un laboratoire afin de déterminer s’il s’agit bien de chanvre, ou d’une variété de cannabis à plus haute teneur en THC.
Il semble donc que malgré la légalisation officielle du chanvre, il faudra un certain temps afin que tous les États s’habituent à gérer cette marchandise de façon efficace.
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