Un universitaire canadien s’est donné pour mission de percer les secrets du cannabis. Comme cette plante a été prohibée pendant près d’un siècle en Amérique du Nord, les cannabinoïdes contenus dans la marijuana demeurent encore très mystérieux. Cette initiative pourrait mener à la mise au point de traitements médicaux révolutionnaires contre divers types de cancers.
Un expert déjà reconnu par ses pairs
La réputation du docteur Yang Qu n’est plus à faire. Ce dernier est déjà reconnu comme une sommité canadienne en ce qui a trait au développement de nouveaux médicaments pour combattre le cancer. En raison de la légalisation du cannabis, le scientifique de 35 ans prévoit orienter ses recherches uniquement vers les cannabinoïdes. Monsieur Qu mentionne que le nouveau contexte légal facilite énormément le travail des scientifiques. Il espère donc commencer ses rechercher dès le mois de janvier à l’Université du Nouveau-Brunswick.
Faire la lumière sur les cannabinoïdes
Le Δ-9-tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD) sont les deux composés du cannabis qui sont les mieux connus. De nombreux témoignages d’utilisateurs suggèrent que ces deux cannabinoïdes permettent réduire les douleurs chroniques et l’inflammation, de réduire les spasmes et de favoriser de bonnes nuits de sommeil.
En revanche, Yang Qu explique qu’il existe au moins 90 différents cannabinoïdes. Pour le moment, la recherche scientifique s’est surtout concentrée sur le THC et le CBD. Il prévoit donc se tourner vers les autres composés toujours méconnus qui pourraient se révéler très utiles dans la lutte contre diverses maladies.
De plus, Qu estime que ses recherches pourraient contribuer à réduire les coûts de production des plants de cannabis, notamment en modifiant les gènes de la plante pour qu’elle pousse plus facilement dans les climats froids.
Le scientifique croit qu’il serait également possible de produire de nouveaux cannabinoïdes synthétiques. Cette façon de faire serait plus avantageuse que d’extraire les composés des plants, car ce processus est parfois coûteux et complexe. De plus, les cannabinoïdes synthétiques seraient cultivés en plus grande quantité, et leur concentration serait plus pure que dans la nature.
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