Les boissons et les aliments au cannabis seront disponibles dès l’automne 2019 au Canada. Comme cette date approche à grands pas, les compagnies qui œuvrent dans ce domaine désirent que les lois leur soient favorables. Ainsi, les producteurs d’alcool et de cannabis viennent tout juste de créer une alliance qui a pour but de favoriser leurs intérêts partout en Amérique du Nord.
Une puissante alliance
Ce fameux groupe a été baptisé The Cannabis Beverage Producers Alliance. Parmi les membres fondateurs, nous pouvons retrouver de gros noms comme Molson Coors, Hexo, Truss, Hill Street Beverage et Collective Arts Brewing. Ce lobby tentera d’influencer la réglementation qui entourera l’industrie du cannabis alimentaire. Rappelons que la version finale de ce projet de loi n’a toujours pas été déposée. Le gouvernement canadien s’est donné jusqu’au 17 octobre 2019 pour fignoler le tout. Une ébauche temporaire avait d’ailleurs été proposée cet hiver.
Des demandes claires
Dès sa création, la Cannabis Beverage Producers Alliance a formulé quelques demandes. Premièrement, les producteurs demandent à être autorisés à fabriquer des breuvages à base de cannabis dans les mêmes installations que celle où sont brassées les boissons régulières. Paddy Finnegan, un représentant de l’alliance, explique que pour le moment il est nécessaire de produire ces deux types de breuvages dans des installations différentes. Cette stipulation représente des coûts exorbitants. Monsieur Finnegan croit que cela empêche plusieurs petits producteurs de se joindre à l’industrie.
De plus, l’ébauche des règlements stipule qu’il sera interdit d’utiliser des noms de produits déjà connus pour identifier les futures boissons au cannabis. Selon Terry Donnelly, le chef exécutif de la Hill Street Beverage Company, ce point risque de causer beaucoup de confusion. Il deviendrait illégal d’utiliser des mots comme « bière » pour décrire les breuvages à base de cannabis. La Cannabis Beverage Producers Alliance espère donc faire reculer le gouvernement sur ce point.
Il est difficile de dire si cette alliance parviendra à influer les décisions en leur faveur. Cela dit, si la réglementation est trop stricte, il sera excessivement difficile de faire compétition au marché noir. Les revendeurs offrent déjà des aliments infusés au CBD et au THC, et ce, à des prix modiques.
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