Alors que le cannabis connaît une grande popularité dans certaines régions du pays, les ventes de cannabis sont très décevantes au Nouveau-Brunswick. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation, et des mesures drastiques sont envisagées pour y remédier.
Une situation peu enviable
Depuis la légalisation du cannabis en octobre 2018, la Cannabis NB a vendu pour 18,6 millions de dollars de marchandise. Ce résultat plutôt décevant est de 58% inférieur à ce qui était prévu. En comparaison, 7,1 millions de dollars de cannabis ont été vendus sur l’Île-du-Prince-Édouard pendant la même période. Pourtant, cette minuscule île ne compte que pour 20% de la population du Nouveau-Brunswick!
Si vous habitez le Nouveau-Brunswick, vous savez probablement déjà que le cannabis légal est très cher. La Cannabis NB tend à vendre ses produits vedettes à des prix plus élevés que partout ailleurs dans les provinces de l’Atlantique. Lara Wood, la représentante de cette organisation, explique que cette stratégie n’influence pas négativement les ventes. Les produits très recherchés comme le Walk the Dog ou le Citylights sont régulièrement en rupture de stock. Madame Wood croit plutôt que les résultats financiers décevants sont dus aux problèmes d’approvisionnement qui limitent le nombre de produits sur les tablettes.
Une solution drastique
Quoi qu’il en soit, le ministre de l’Économie du Nouveau-Brunswick entend bien remédier à la situation. Monsieur Ernie Steeves se dit extrêmement déçu par la situation. Il faut avouer que son désarroi est compréhensible. De son côté, l’Alberta réalise à elle seule 27,7% des ventes de cannabis au Canada. Voilà de quoi susciter une certaine jalousie.
Afin de générer des ventes comparables, Ernie Steeves se dit prêt à considérer toutes les options, y compris la privatisation de la vente du cannabis. Rappelons que la décision d’opter pour un monopole gouvernemental avait été prise par l’ancien gouvernement libéral. Le ministre de l’Économie croit que les 20 succursales de la province coûtent trop cher aux citoyens, en raison des tarifs de location élevés et des coûts d’exploitation. Kris Austin, la cheffe de la People’s Alliance, abonde dans le même sens que monsieur Steeves. Elle croit que le modèle privatisé en vigueur dans certaines provinces de l’ouest génère plus d’emplois et de revenus.
Ainsi, si les résultats des ventes demeurent limités, il ne serait pas surprenant que le Nouveau-Brunswick ouvre la porte aux entrepreneurs privés qui désirent se lancer dans l’industrie du cannabis.
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